Avec le projet FARBIO, 4D PIONEERS poursuit sa quête d’une ère économique plus responsable et durable grâce à l’utilisation de la fabrication additive pour la production de biométhane.
4D PIONEERS et le laboratoire UCCS, soutenus par les Hauts de France, ont décidé d’associer leur savoir-faire pour améliorer la rentabilité des unités de production de biogaz par la conception d’une nouvelle génération de réacteurs catalytiques structurés, modulaires et compacts fabriqués par impression 3D.
Interview d’Ingrid Florentin co-fondatrice et présidente de 4D Pioneers.
Qu’est-ce qui vous a intéressée dans ce projet ?
Depuis notre création, nous nous intéressons avec mon associé Nicolas Gay, au secteur de l’énergie qui est en pleine mutation. C’est également un domaine d’expertise pour Nicolas.
La situation géopolitique récente, avec la guerre en Ukraine et l’envolée des prix du gaz qu’elle entraine, a clairement accéléré la nécessité pour la France et l’Europe de revoir rapidement la stratégie énergétique, avec le développement du biogaz comme alternative à l’importation de gaz russe.
Encore faut-il produire le biométhane de façon plus efficace et à des prix plus compétitifs.
Nous étions dans ces réflexions, quand le laboratoire UCCS est arrivé de façon providentielle avec le projet FARBIO!
Parlez-nous de vos relations avec l’UCCS ?
4D Pioneers est une spin-off de Centrale Lille Institut. Cet ancrage scientifique est très important pour notre société car il nous permet de par nos collaborations avec différents laboratoires, une émulation scientifique indispensable pour rester au plus haut niveau technologique.
Notre collaboration permet de combiner différentes expertises (chimie, catalyse, formulation de matériaux et fabrication additive) et de valoriser les compétences et savoir-faire de nos deux entités pour développer la solution la plus performante.
Quels sont les objectifs écologiques de ce projet ?
Ce projet est fascinant par son potentiel impact écologique, car la méthanisation présente de nombreux avantages environnementaux.
Elle permet à la fois de valoriser de la matière organique (ce qui réduit la quantité de déchets organiques à traiter par d’autres filières), mais aussi de produire de l’énergie. Elle contribue dans ce cadre à diminuer les émissions de gaz à effet de serre en permettant de remplacer les énergies fossiles par du biogaz pour la production de chaleur, d’électricité ou de carburant.
Sa production et son utilisation maîtrisées évitent de plus des émissions non contrôlées dans l’atmosphère de méthane, un gaz à effet de serre au potentiel de réchauffement 28 fois plus puissant que le CO2 sur 100 ans d’après le GIEC.
Enfin, l’utilisation du digestat (résidu non transformé en biogaz) évite quant à elle le recours à des engrais minéraux chimiques, dont la fabrication nécessite des ressources fossiles.
Que demander de plus !
Quel sont les prochaines étapes ?
Le projet se déroule sur 18 mois avec un démarrage au 1er Décembre 2022. C’est donc demain !
Pour ne pas perdre de temps, nous avons recruté dès Septembre Maxence Renaux qui a intégré notre équipe R&D Matériaux. Maxence est un jeune Docteur spécialisé dans les matériaux inorganiques, qui vient d’effectuer sa thèse sur le sujet « Contribution à la modélisation du frittage de l’alumine par chauffage microonde».
De nombreux meetings sont d’ores et déjà fixés avec l’équipe de l’UCCS et notre premier livrable sera le choix d’un matériau métallique répondant au cahier des charges (conductivité thermique, imprimabilité, usinabilité et post traitement thermique et/ou chimique).
Nous sommes dans l’urgence des premiers livrables et premiers succès, c’est à nouveau une belle histoire collaborative qui commence !
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